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 Au terme de deux années de travail acharné en prépa, les étudiants obtiennent leur récompense : ils sont presque assurés d’intégrer une grande école à l’issue des concours. On compte autant de places offertes aux concours des écoles d’ingénieurs que d’élèves en deuxième année de prépa et près d’un quart des écoles de commerce n’ont pas rempli leur promotion en 2015…

« Le système du concours est classant mais pas excluant », affirme Anne-Lucie Wack, présidente de la Conférence des grandes écoles (CGE). La CGE évoque « un parcours de réussite, sécurisé », avec un emploi à la clé. Toutefois, pour ceux qui visent les écoles les plus prestigieuses, extrêmement sélectives, la pression et le risque d’échec restent élevés. Chaque étudiant aurait donc sa place, en fonction de son profil, à condition d’avoir su venir à bout de la masse de travail en prépa. La croissance continue des effectifs des écoles, amorcée dans les années 1990, favorise cette mécanique de répartition, plutôt que de sélection. Entre 2007 et 2014, selon la CGE, les grandes écoles ont intégré 100 000 étudiants supplémentaires (soit une hausse de 36 %), en diversifiant notamment leurs voies de recrutement.
Du côté des écoles d’ingénieurs, pour répondre aux attentes du marché du travail, le nombre d’élèves a plus que doublé en vingt ans (passant de près de 58 000 en 1990 à plus de 124 000 en 2012). « Les besoins de l’économie se sont déplacés vers les fonctions d’expertise. Mais le vivier des scientifiques ne s’est pas suffisamment développé », estime Sylvie Bonnet, présidente de l’Union des professeurs des classes préparatoires scientifiques (UPS).
Il faudrait aujourd’hui former de 5 000 à 10 000 ingénieurs de plus par an, au dire de la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (CDEFI). L’augmentation du nombre d’étudiants joue-t-elle sur la qualité du recrutement ? Non, assure François Cansell, président de la CDEFI : « Les concours ont évolué, mais leur niveau reste le même. Pour preuve, les ingénieurs français trouvent rapidement du travail et sont recherchés à l’étranger. » Sylvie Bonnet confirme : « Chaque école maintient son degré d’exigence, en recrutant aussi à l’international. » Quant aux prépas, elles se veulent réactives face aux mutations : « Lors de la réforme du lycée, par exemple, on a réfléchi pour s’adapter. C’est ce qu’on fait en permanence, en amont avec le second degré, en aval avec les écoles », déclare Sylvie Bonnet.

Certaines écoles de commerce peinent à remplir leur promotion

Le nombre de places offertes grimpe également dans les écoles de commerce, mais la situation n’est pas comparable. Cette hausse viserait en partie à répondre aux besoins de financement des écoles, du fait de la concurrence accrue et de la baisse des subventions des tutelles, selon Loïck Roche, président du Chapitre des écoles de management de la CGE. « Les écoles jouent sur trois leviers : les frais de scolarité – mais les écoles ne peuvent plus guère les augmenter –, le nombre d’étudiants par promotion et le nombre de programmes. » Sans surprise, les écoles de commerce bien classées n’ont aucun mal à remplir leurs promotions, car elles restent fortement attractives. Le peloton de tête se distingue aisément, via le système des accréditations internationales et les palmarès de la presse qui se multiplient depuis une vingtaine d’années. « Dans les années 1990, les différences entre écoles étaient moins marquées, surtout pour les écoles de province, alors plus indifférenciées », remarque Loïck Roche.
Les écoles figurant en bas de tableau, elles, peinent à faire le plein. En conséquence, elles réduisent leurs exigences. Certaines auraient fait chuter leur seuil d’admissibilité à 5/20 ou 6/20, au risque d’ôter tout sens au concours après prépa… Face à ce phénomène, les étudiants font jouer le rapport qualité-prix : ils peuvent préférer des formations universitaires nettement moins coûteuses, notamment celles des instituts d’administration des entreprises (IAE). « On assiste à une inversion : ce sont aux écoles de séduire les étudiants, constate Loïck Roche. Et la régulation de la qualité se fait par les étudiants, quand ils renoncent à une école au niveau d’exigence trop bas. » A ses yeux, les écoles de commerce les plus fragiles, prises dans cet engrenage, risquent à terme de disparaître.
Pour accroître leur nombre d’étudiants, les écoles de commerce comme celles d’ingénieurs ont développé les admissions parallèles qui prévoient aussi des concours (après un DUT, un BTS, L2 ou L3). « Le mot “concours” cache en réalité une grande diversité, remarque Anne-Lucie Wack. Actuellement, on observe un changement de paradigme : on ne compte en moyenne que 40 % d’étudiants issus des prépas dans les grandes écoles d’ingénieurs et de commerce, contre 40 % provenant des admissions parallèles et 20 % qui suivent des formations post-bac. » Dans les établissements en trois ans recrutant après prépa, la part des admissions parallèles atteint 27 % en moyenne. Cette diversité des voies d’entrée favorise notamment l’ouverture sociale dont manquent les grandes écoles. Et si les écoles les plus prestigieuses, telle Polytechnique, recrutent essentiellement par le biais des prépas, d’autres accordent une large place aux admissions parallèles.
Cet article est extrait de notre supplément dédié aux concours, à paraître dans « Le Monde » daté du jeudi 28 janvier 2016 puis sur LeMonde.fr/concours.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/education/article/2016/01/23/la-prepa-assurance-tout-risque-vers-les-grandes-ecoles_4852526_1473685.html#cYglWUPMCqSjsIAs.99

 

 Pour la plupart, c’est à 18 ans à peine sonnés, leur bac (avec mention) en poche, la bénédiction de leurs enseignants , qu’ils sont entrés en classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE). Qu’y ont-ils appris, apprécié ou pas, et comment s’est passé la suite de leur cursus ? Une centaine d’entre eux a répondu à l’appel à témoignages lancé sur Le Monde. fr Campus.

Ils sont unanimes à témoigner de plusieurs années à « bosser dur », de l’aube jusqu’au milieu de la nuit. Ils racontent leur « investissement total ». Et soulignent la qualité de l’enseignement reçu, ainsi que la pérennité de leurs acquis.


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Deux années de bachotage

C’est d’une métaphore ferroviaire que Thomas B, 21 ans, use pour décrire les rails que doivent emprunter les étudiants qui s’engagent en classe prépa : « En début de première année, nous courrons après un train à vapeur, en fin de sup, il faut suivre un TER et pour les concours, nous devons rattraper un TGV. » Il n’y a pas de place pour les étudiants dilettantes en prépa. Avec plus de 30 heures de cours par semaine auxquelles s’ajoutent deux heures d’interrogation orale et une matinée au moins de devoirs surveillés, sans oublier un minimum de 30 heures à plancher chez soi, « les journées de travail commencent avant 8 heures et finissent après minuit », rapportent Alexandre B, 26 ans et David M, 27 ans.

Pas ou peu de pause, et un rythme de travail qui va crescendo. Après l’année de terminale S, « les exigences sont élevées, nous devons apprendre à vivre avec un stress permanent et le sentiment d’être perpétuellement en retard », décrit Thomas. Le quotidien, c’est « travailler sans cesse, témoigne encore Lina G, 21 ans, s’endormir sur ses fiches et se lever à 5 heures pour les relire, se doper aux vitamines, réviser sur les toilettes et même dans la douche ». « Deux années de bachotage », se souvient Florian B, 31 ans.

Du travail donc, et à très haute dose. Mais être excellent ne suffit pas, l’objectif est de réussir un concours, de se préparer à une compétition, donc. « Il faut être le meilleur », rappelle Linda. La rivalité entre les élèves fait souvent partie de la formation. « Si l’on souhaite intégrer des écoles très sélectives, alors il ne faut pas craindre de se « frotter » aux autres », accorde Etienne V, 26 ans.

« J’ai augmenté ma confiance en moi »

Leurs années de prépa terminées, les « nuits blanches » et les notes « humiliantes » laissent peu d’amertume, selon les témoignages recueillis. « J’idéalise peut-être un peu. Mais je n’ai pas mal vécu mes années de prépa » lâche Léo-Paul, 30 ans. Qu’ils aient fréquenté les bancs des prépas les plus prestigieuses de la capitale ou d’une ville moyenne de province, les anciens reconnaissent quasi-unaniment la qualité de l’enseignement reçu. « Que cela soit en sciences industrielles, en mathématiques, en physique ou en chimie, nous avons acquis des bases solides tout en conservant un enseignement littéraire poussé », juge Thomas B. « J’ai appris à gérer les priorités, à m’organiser et j’ai augmenté ma confiance en moi », renchérit Thahina R.

« J’ai acquis la capacité à assimiler des quantités importantes de données, à les hiérarchiser », rends compte Percy A, 41 ans, à qui les enseignements dispensés durant ces deux années « ont permis de savoir aborder les problèmes sous tous les angles, aussi bien sous celui de l’innovation que du fondement technique, afin de résoudre les problèmes industriels ou scientifiques ».

« Rythme ralenti » en grande école

Pour beaucoup, les efforts sont consentis en échange d’une promesse : « Tu bosses dur pendant deux ans, et après tu es tranquille en école jusqu’au diplôme », témoigne Louise R, 29 ans. Une fois la grande école intégrée, ces surentraînés de l’étude sont nombreux à partager une sensation de vide, le rythme de travail étant bien moins soutenu. Jérome D, 21 ans estime « perdre son temps » dans son école d’ingénieur parisienne : « Après tant d’efforts et de renoncements, quelle n’a pas été ma désillusion ! ». Également passé par une école d’ingénieur, Benoît M juge que durant les trois années qui suivent la prépa, « On n’apprend finalement pas grand-chose ».

Presque des grandes vacances, à en croire Arthur R : « Les après-midis sont dédiés à la vie associative, qui se résume à passer du bon temps entre étudiants. » Quant aux cours, ils se passent au « rythme ralenti » et la charge de travail est qualifiée de « faible ». Même sentiment pour les élus des prépas littéraires. Dans son livre De bons élèves, sur l’École normale supérieure, Marie-Laure Delorme souligne le décalage entre les efforts consentis pour entrer à l’ENS et le peu d’exigence vis-à-vis des élèves une fois la porte passée : « On ne peut pas demander autant et puis donner si peu », y critique ainsi, dans ce livre, Bruno Le Maire, député Les Républicains de l’Eure et ancien ministre de l’agriculture.


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La CPGE (classe préparatoire aux grandes écoles) ou Prépa est généralement connue comme étant la voie royale pour réussir les concours d'entrée aux grandes écoles (commerce, ingénieurs, militaires, vétérinaires, etc.). Rythme de travail intense, niveau d'exigence élevé... la prépa peut en décourager plus d'un. Découvrez comment survivre en prépa dans ce dossier !

 Que faut-il faire pendant les grandes vacances pour bien préparer la prépa ?

Pas grand chose. "Rien" serait peut-être abusé, mais pas grand chose. Ce que vous apprendrez en prépa, non seulement sera d'un autre niveau que ce que vous avez vu en terminale, mais en plus sera abordé sous un angle plus scientifique. Vos révisions de tel ou tel chapitre ne vous serviront que peu voire pas du tout ! Inutile donc de se fatiguer (voire de s'énerver ou de commencer à stresser) pour ces chapitres négligeables. De toutes façons, si vous avez eu le bac et que vous avez été accepté en prépa, c'est que vous avez le niveau et la capacité de suivre.


Concrètement, que faut-il que je révise pendant les grandes vacances ?

Rien. Là, au moins, c'est clair. Comme dit dans la réponse précédente, les révisions des différents chapitres ne serviront que peu ou pas pour la prépa, autant garder du bon temps pour autre chose. En revanche, il convient d'arriver frais et dispo pour la prépa car même si en première année le programme commence "lentement", le rythme est quand même sensiblement différent de la terminale et il convient d'accrocher la locomotive dès le début. Préparez vos affaires, vos crayons, vos feuilles, vos cahiers, votre sac, vos intercalaires, ... que sais-je encore ? Ah oui, des fiches cartonnées pour faire, justement, des fiches de cours ... et aussi des cartouches d'encre car vous écrirez beaucoup en prépa.


Donc pour arriver en forme, il n'y a rien à faire ?

Si ! Les chapitres en tant que tels ne sont pas à réviser, mais une chose est à préparer pour la rentrée : le calcul. Alors révisez vos calculs :
:arrow: manipulations élémentaires de fractions
:arrow: dérivées, primitives
:arrow: résolution d'équations différentielles d'ordre 1 et 2
:arrow: nombres complexes
:arrow: résolution de systèmes d'équations linéaire (2 * 2 ou 3 * 3)

L'énorme avantage des calculs c'est qu'ils servent pour toutes les matières : maths, physique, chimie, SI.

Une erreur classique en prépa est de négliger, justement, les calculs car "ce n'est que du calcul" et que, en soi, ce n'est pas drôle. En fait le calcul est un outil intermédiaire entre les premières lignes écrites qui ne sont que la traduction du problème et la conclusion, c'est donc quelque chose de fondamental ! Quelqu'un qui n'est pas bon en calculs a un sérieux handicap en classe préparatoire. Et les écarts peuvent être énormes : de celui qui fait un calcul de tête en 10 secondes à celui qui fait le même calcul sur feuille en 10 minutes, mieux vaut être dans les plus rapides.

Ceci dit, on ne peut s'améliorer en calcul qu'en en faisant ! Certainement pas en regardant les autres faire (ce qui permet, au mieux, d'apprendre des astuces de calcul). Il faut donc s'entraîner, s'entraîner et s'entraîner encore. Les exos fournis tout au long de l'année suffisent pour cela, inutile de s'alarmer dès aujourd'hui. Mais le mieux reste quand même de commencer à s'y préparer. cos(a+b)= ?


Et si je veux vraiment réviser quelque chose, je révise quoi ?

Bon, si vraiment vous êtes devenus très forts en calculs, alors révisez toute la terminale en maths et physique. Savoir très bien quelque chose n'est pas identique à savoir parfaitement quelque chose. Parce qu'il est bien plus facile de passer de 5 à 8 sur 20 que de 16 à 19, je vous conseille de prendre des livres de terminale et de faire tous les exercices marqués "difficiles" et de les faire en temps limité. Maîtriser ses bases au point que cela devienne naturel est un atout en prépa.

Mais, encore une fois, le préliminaire, ce sont les calculs.


Et si j'ai envie de commencer le programme de SUP en avance, mieux vaut que je commence par quoi ?

Allez voir les programmes officiels (ici) et puis achetez un livre et débrouillez-vous. Attention aux livres où il est écrit "nouveau programme", beaucoup sont des livres "ancien programme" où seule la couverture a changé. Et sachez aussi que ça ne sert à (presque) rien : le peu que ça vous servira c'est au mieux de ne pas avoir peur de quelques mots de vocabulaire au début de l'année et de gagner 5 ou 10 minutes de travail personnel en tout. Si vous aviez passé ce temps à apprendre vos formules trigo ou à résoudre de tête des équa diff, cela aurait été bien plus rentable. Mais vous faites ce que vous voulez.


Mais alors : que penser des livres qui disent préparer à la SUP ?

Ils permettent de se donner bonne conscience et (aussi) de revoir quelques notions de terminale. Ce n'est absolument pas indispensable. C'est même plutôt dispensable. Mais si vous avez vraiment besoin de ça pour vous rassurer, faites ce que vous voulez. Il n'en demeure pas moins que le seul aspect bénéfique se fera sentir pendant les vacances où vous pourrez vous dire "Je ne perds pas mon temps." car cela n'en aura aucun pour l'année de sup.

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